II. COEUR D’AFRIQUE
ÉCRITURE (VOCABULAIRE, SYNTAXE)
CONTEXTE: Une narratrice parle de l’Afrique.
OBJECTIFS: Développement du vocabulaire et de la syntaxe.
INSTRUCTIONS: Il s’agit de récrire certaines phrases en suivant des consignes. Commencez par lire attentivement le texte, puis faites l’exercice d’écriture. Vous pouvez consulter des exemples après chacune de vos réponses (Hint).
CŒUR D’AFRIQUE de Corinne Jeanson
© Corinne Jeanson, exercice créé avec la permission de l’auteure
Cœur de l’Afrique noire. Bière bouteille de pays. Chaleur et vent rafraîchissant. Solitude avec paysages nouveaux en décor. Je suis au cœur de l’Afrique. Dans une ville basse avec toute sa vie, ses musiques, ses bruits, ses vendeurs des rues, derrière leurs tables de bois aux pieds cassés mais tenant bons car la verticale n’est pas une loi de la nature. Les sorcières ont mangé mon âme. Dans la maison aux génies, je cherche mamy wata. Je sais que je ne la trouverai pas ou bien elle se nomme habitude. Je m’habitue.
Les Africaines rient fort dans les cafés. Un homme porte sur sa tête une machine à coudre. Marque : Éléphant (les lettres sont effacées). Pour rythmer ses pas, il joue avec une paire de ciseaux. Les ânes ont les pieds de devant attachés. Les cochons sont noirs, les jarres renversées et les maisons de terre enfumées. La meunière en sueur écrase le mil sur la large meule en pierre. On entend les crissements du broyage. La farine de mil blanc tombe sur le sol de terre battue, la terre rouge africaine. La cabaretière plonge les calebasses dans ses canaris de bière. Les Africains sont emplis d’amour jamais perdu qui leur donne une force tranquille. Cette force tient tout leur corps. Ils sont comme les arbres plantés dans la savane qui étendent leurs branches lourdes, au-dessus des troncs pleins, jamais écrasants.
L’orage et le bruit du tonnerre emplissent l’espace et le rendent moins menaçant. Sa présence -qu’elle soit divine ou naturelle- suffit à estomper tous mes désarrois. Si je pleure sous la pluie battante, c’est parce que je me libère enfin, comme le ciel, de la pesanteur des jours sans noms. L’amour passé reste l’amour, bien qu’on n’ose plus tout à fait le nommer ainsi à force d’usure. Quand le cœur doucement écoute les silences d’hier, tout autour les colons aux jambes rudes s’assoient et fument, jusques aux cieux africains, leur félicité commune. L’heure du thé, moment privilégié, s’accompagne de la silhouette respectueuse du boy, habitué ici aux manières de l’aristocratie servante. Dehors, les enfants jouent dans les détritus et les femmes aux seins flasques se baignent dans le marigot boueux.
Tout cela se déroule alors que toi, dans le même temps, du fond de l’Europe blanche, tu souris à la jeune danseuse en sueur. Sous le ciel africain, je songe à notre rencontre et à sa fin.
Écriture
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