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Apollinaire observation annotations
APOLLINAIRE (1880-1918)
L’adieu du cavalier, Calligrammes, 1918
LECTURE ET OBSERVATION
Avant même d’interpréter il s’agit de questionner le texte, de mettre les mots en rapport pour dégager un réseau. Lisez attentivement ce poème et les annotations pour commencer la réflexion. Nous affinerons nos remarques et l’analyse à travers les exercices qui suivent.
L’Adieu du Cavalier
Annotations: Ah Dieu ! Comment appelle-t-on ce type d’exclamation ? jolie : Cette qualification de la guerre est-elle surprenante ? Comment s’appelle cette figure de style ? Avec ses chants ses longs loisirs : temps suspendu, inaction. Le seul verbe qui ait été utilisé jusqu’à présent est un verbe d’état (verbe ‘être’). « Jolie, chants, loisirs », sont des mots qui ont tous une connotation positive.
Avec ses chants ses longs loisirs
Le vent se mêle à vos soupirs
Annotations: Cette bague je l’ai polie : Qui est ‘je’ ? Comment comprendre la présence de la bague ? Avec quels autres mots des trois premiers vers peut-on la mettre en relation ? Remarquez l’existence d’un réseau (‘polie’ rime avec ‘jolie’). Y a-t-il aussi un lien sémantique ? Le vent se mêle à vos soupirs : L’adjectif possessif ‘vos’ indique que ‘je’ s’adresse à quelqu’un. À qui ? Le mot ‘soupirs’ rime avec ‘loisirs’. Y a-t-il aussi un lien sémantique ?
Annotations: Adieu! voici le boute-selle : Avec quoi résonne ‘Adieu’? Ce procédé est-il une figure de style? Vérifiez le mot ’boute-selle’ dans le dictionnaire. Il disparut dans un tournant: Qui est ‘il’? À quel nom peut-on l’associer? À quel autre pronom succède-t-il? Qu’est-ce que cela indique? Le passé-simple ‘disparut’ s’oppose à quel autre temps?
Adieu! voici le boute-selle
Il disparut dans un tournant
Et mourut là-bas tandis qu’elle
Riait au destin surprenant.
Annotations: Et mourut là-bas tandis qu’elle: Qui peut être ‘elle‘? Avec quel autre mot féminin peut-on le mettre en rapport? Le passé-simple ‘mourut’ crée une rime interne avec ‘disparut’. Quel effet cela provoque-t-il? Le mot ‘là-bas’ peut être mis en rapport avec quel autre mot? Et à quoi s’oppose ‘là-bas’? Notez l’enjambement entre les 2 derniers vers. Quel effet provoque-t-il? Riait au destin surprenant: Ce rire est-il choquant? Pourquoi? Le destin du soldat est-il vraiment surprenant? Notez l’usage de l’imparfait ‘riait’. Quel effet provoque ce temps?
Texte d’idées: Alain – Annoter un texte
ALAIN, PHILOSOPHE, JOURNALISTE, ESSAYISTE (1868-1951)
PROPOS SUR LE BONHEUR, LE ROI S’ENNUIE♦
ANNOTER UN TEXTE
À vous d’annoter !
CONTEXTE: Essai philosophique.
OBJECTIF: Annoter, Préparation au compte-rendu critique.
INSTRUCTIONS:
– Téléchargez l’essai d’Alain pour l’annoter à la main:
– Utilisez ensuite vos annotations pour faire un compte-rendu critique (Analyses, Alain, section Écriture).
PROPOS SUR LE BONHEUR
LE ROI S’ENNUIE (XLVI)
22 janvier 1908
Il est bon d’avoir un peu de mal à vivre et de ne pas suivre une route tout unie. Je plains les rois s’ils n’ont qu’à désirer ; et les dieux, s’il y en a quelque part, doivent être un peu neurasthéniques. On dit que dans les temps passés ils prenaient forme de voyageurs et venaient frapper aux portes ; sans doute ils trouvaient un peu de bonheur à éprouver la faim, la soif et les passions de l’amour. Seulement, dès qu’ils pensaient un peu à leur puissance, ils se disaient que tout cela n’était qu’un jeu, et qu’ils pouvaient tuer leurs désirs s’ils le voulaient, en supprimant le temps et la distance. Tout compte fait ils s’ennuyaient ; ils ont dû se pendre ou se noyer, depuis ce temps-là ; ou bien ils dorment comme la Belle au bois dormait. Le bonheur suppose sans doute toujours quelque inquiétude, quelque passion, une pointe de douleur qui nous éveille à nous-mêmes.
Il est ordinaire que l’on ait plus de bonheur par l’imagination que par les biens réels. Cela vient de ce que, lorsque l’on a les biens réels, on croit que tout est dit, et l’on s’assied au lieu de courir. Il y a deux richesses ; celle qui laisse assis ennuie ; celle qui plaît est celle qui veut des projets encore et des travaux, comme est pour le paysan un champ qu’il convoitait, et dont il est enfin le maître ; car c’est la puissance qui plaît, non point la puissance au repos, mais la puissance en action. L’homme qui ne fait rien n’aime rien. Apportez-lui des bonheurs tout faits, il détourne la tête comme un malade. Au reste qui n’aime mieux faire la musique que l’entendre ? Le difficile est ce qui plaît. Aussi toutes les fois qu’il y a quelque obstacle sur la route, cela fouette le sang et ravive le feu. Qui voudrait d’une couronne olympique si on la gagnait sans peine ? Personne n’en voudrait. Oui voudrait jouer aux cartes sans risquer jamais de perdre ? Voici un vieux roi qui joue avec des courtisans ; quand il perd, il se met en colère, et les courtisans le savent bien ; depuis que les courtisans ont bien appris à jouer, le roi ne perd jamais. Aussi voyez comme il repousse les cartes. Il se lève, il monte à cheval ; il part pour la chasse ; mais c’est une chasse de roi, le gibier lui vient dans les jambes ; les chevreuils aussi sont courtisans.
J’ai connu plus d’un roi. C’étaient de petits rois, d’un petit royaume ; rois dans leur famille, trop aimés, trop flattés, trop choyés, trop bien servis. Ils n’avaient point le temps de désirer. Des yeux attentifs lisaient dans leur pensée. Eh bien ces petits Jupiters voulaient malgré tout lancer la foudre ; ils inventaient des obstacles ; ils se forgeaient des désirs capricieux, changeaient comme un soleil de janvier, voulaient à tout prix vouloir, et tombaient de l’ennui dans l’extravagance. Que les dieux, s’ils ne sont pas morts d’ennui, ne vous donnent pas à gouverner de ces plats royaumes ; qu’ils vous conduisent par des chemins de montagnes ; qu’ils vous donnent pour compagne quelque bonne mule d’Andalousie, qui ait les yeux comme des puits, le front comme une enclume, et qui s’arrête tout à coup parce qu’elle voit sur la route l’ombre de ses oreilles.
Paris: Éditions Gallimard, 1928. Version électronique réalisée par Robert Caron. Extrait reproduit avec l’autorisation de Jean-Marie Tremblay © (Les classiques des sciences sociales).
Texte d’idées: Cesbron – Observation
GILBERT CESBRON (1923-1979)
LES TROIS COURAGES (De la non-violence)
OBSERVATIONS ET ANALYSE
CONTEXTE: Essai argumentatif de Gilbert Cesbron réhabilitant la non-violence & Compte-rendu critique de Yan Harman, étudiant.
OBJECTIFS: Compréhension écrite & Préparation au compte-rendu critique.
INSTRUCTIONS:
I. Lisez attentivement l’essai de Gilbert Cesbron.
II. Lisez attentivement le compte-rendu critique de Ian Hartman.
III. Identifiez tous les commentaires analytiques du compte-rendu de Ian, copiez-les dans les cases ci-dessous et cliquez sur “Vérifiez les réponses”.
I. LES TROIS COURAGES
Gilbert Cesbron
Il n’existe pas qu’un seul courage, le fameux courage des braves ; mais il existe des courages : le “courage de papier”, celui dont parlait Mauriac, et qui consiste à écrire, parce qu’on les croit vraies et utiles, des choses qui peuvent vous valoir des ennuis ; puis le “courage de feu”, ce courage qui fait qu’on va au-devant d’un risque de souffrance et de mort ; enfin il en existe un troisième qui, à mes yeux, est le courage des courages : je l’appelle le “courage de pierre”, parce qu’il conduit un personnage en prison pour ses convictions non violentes. Mais surtout, il est acculé au mépris des autres – et c’est pourquoi ce courage-là est beaucoup plus exigeant. La certitude d’être incompris est finalement une épreuve plus grave que celle d’être blessé.
Très longtemps, on a confondu la non-violence avec le pacifisme bêlant, et le pacifisme – bêlant ou non – avec la lâcheté. La non-violence semblait le contraire même du courage, alors qu’elle exige plus de courage que n’en requiert la violence. D’abord parce que nous avons des tendances à l’agressivité et que la violence satisfait en nous bien des désirs viscéraux. Ensuite parce que la violence entraîne une pluie de médailles et l’estime de tous. La violence, hélas, c’est très flatteur. Les héros des films de violence plaisent au public et séduisent les femmes et les jeunes. Ce sont des “héros” au sens propre du mot. Tandis que la non-violence entraîne encore le mépris ; et aussi des risques plus grands que la violence, puisqu’on est désarmé.
De la non-violence
Séries technologiques – Juin 1982
II. Compte-rendu critique sur Les Trois Courages
© Ian Hartman – (étudiant, NYU, 2010)
Paragraphe 1
Dans son essai anti-guerre « Les Trois Courages », Gilbert Cesbron illustre méthodiquement et directement pourquoi le pacifisme est une forme d’action (ou de résistance) plus admirable que les autres, et pourquoi il entraîne plus de courage, plus de détermination, et plus de convictions personnelles. Au début de l’essai, il déclare qu’il «n’existe pas qu’un seul courage», mais plutôt «des courages». Puis il énumère et explique ses catégories : premièrement il y a le «courage de papier», qui implique l’écriture, la transmission des idées de la psyché au moyen du papier et du stylo. Deuxièmement il y a le «courage de feu », celui qui entraîne le danger physique. Et finalement il y a le courage le plus valorisé par Cesbron : «le courage de pierre». Ce courage est celui de la non-violence, l’acceptation d’être tourné en ridicule et d’être envoyé en prison pour ses idées.
Paragraphe 2
La manière dont Cesbron présente son argumentation ressemble à l’écriture d’une fable ou d’une histoire pour les enfants. Le texte est court, simple, et en somme très facile à comprendre. Cette simplicité est surtout due à la qualité imagistique des catégories de Cesbron (encore une fois, on peut les imaginer sous forme d’illustrations dans un livre pour enfants). En effet le papier est léger, presque loin du monde physique ; il illustre donc le courage le moins fort. À l’opposé, le feu brûlant est fort ; il conquiert tout avec sa formidable force physique (y compris le papier, significativement). C’est donc le symbole du courage le plus physique, le plus violent. Finalement, la pierre est dure, stable, voire infinie. Alors que le papier peut être déchiré, alors que le feu peut être éteint, la pierre subsiste, sans aucun changement, sans aucun mouvement. Peut-être que le feu peut brûler la surface d’une pierre, mais son cœur survit—comme les grandes idées survivent à la violence, même si le corps est cassé. C’est la raison pour laquelle la pierre est le symbole des «convictions non violentes » : Cesbron veut dire que ces convictions sont les plus solides et les moins susceptibles d’être influencées par des forces externes.
Paragraphe 3
Ensuite, avec beaucoup de concision, Cesbron explique pourquoi le courage de pierre est si admirable, pourquoi le pacifisme entraîne plus de courage que les autres formes. D’habitude, dit-il, la non-violence est associée à «la lâcheté». Pour beaucoup de gens, elle «[semble] le contraire même du courage». Cesbron attribue cette attitude au fait que notre société est attirée par la guerre et par la violence, qui «[satisfont] bien… [nos] désirs viscéraux». De plus, dans notre société la violence c’est « très flatteur ». Contrairement au pacifisme, la violence y est valorisée et les actes «héroïques» demandant la violence sont récompensés par des médailles. Cette conception de la violence est encore plus renforcée par les «héros des films de violence», films que tout le monde regarde avec plaisir. Ces valeurs sont donc enracinées dans notre culture, enseignées à un jeune âge : la violence est admirable. Malgré tout cela, pour Cesbron la non-violence reste «le courage des courages», puisqu’elle n’entraîne pas seulement «le mépris», mais aussi «des risques plus grands que la violence, puisqu’on est désarmé. »
Paragraphe 4
Ni très long ni très détaillé, cet essai sert bien l’argumentation de Cesbron, premièrement en désassemblant la notion de «courage», et puis en montrant comment l’héroïsme associé à la violence est une construction de notre société et de nos «désirs viscéraux». Le ton de ce texte est passionné et poétique, mais l’argumentation est aussi très logique. Pour moi, c’est admirable que Cesbron ait eu la capacité d’écrire quelque chose de si court tout en présentant une argumentation si forte. Son style et sa concision sont aussi louables que ses idées.
Remarquez que Ian cite Cesbron et que le lecteur n’a pas besoin d’avoir lu l’essai pour comprendre son analyse. Notez aussi les marqueurs de liens qui renforcent l’argumentation.
III. Commentaires analytiques du compte-rendu
Vérifiez les réponses
2 PARAGRAPHES ENTIÈREMENT ANALYTIQUES : 2 et 4
________________________________________
2 observations analytiques dans le premier paragraphe :
Dans son essai anti-guerre . . .
. . . Gilbert Cesbron illustre méthodiquement et directement . . .
________________________________________
1 observation analytique dans le 3e paragraphe :
Ensuite, avec beaucoup de concision, Cesbron explique pourquoi . . .
Littérature: Villiers de L’Isle-Adam – Observation
VILLIERS DE L’ISLE-ADAM (1838-1889)
L’inconnue, Contes cruels, Explication de texte.
OBSERVATION
CONTEXTE: Explication de texte de Bryce Francis (étudiant, NYU, 2010) sur une nouvelle de L’Isle-Adam décrivant la rencontre d’un jeune homme et d’une femme qui prétend être sourde.
OBJECTIF: Préparation à l’explication de texte.
INSTRUCTIONS: Lisez l’explication de Bryce tout en réfléchissant à la façon dont l’analyse est organisée.
Cliquez ici si vous désirez lire la nouvelle de Villiers en ligne.
L’inconnue
Nouvelle issue du recueil Contes Cruels (1883) d’Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, « L’Inconnue » raconte l’histoire d’un très jeune et noble orphelin, le comte Félicien de Vierge. Visitant Paris pour la première fois, le jeune homme, ignorant du monde, tombe amoureux d’une belle femme qu’il voit à l’opéra. Séduit par sa beauté et chargé par l’atmosphère folle du théâtre, plus tard, dans la rue il proclame son amour à cette inconnue. Bizarrement, elle répond qu’elle est sourde. Cependant sa surdité ne semble pas être un problème physiologique ; c’est plutôt une réticence à communiquer. Elle est sourde à ce que dit le comte Félicien. En outre, elle lui explique qu’elle ne pense pas que les relations entre les hommes et les femmes puissent fonctionner, en général. D’après elle, Félicien n’est pas amoureux d’elle, comme il le croit, mais amoureux de lui-même. 1Paragraphe # 1: Court résumé de la nouvelle et identification des enjeux qu’elle pose.
Ce narcissisme du comte Félicien, produit de sa jeunesse, contribue en effet à alimenter l’amour qu’il éprouve pour cette femme. L’auteur explique que « le visage de cette femme [vient] se réfléchir dans son esprit comme en un miroir familier ». L’image de la femme que Félicien perçoit n’est pas la réalité, mais une réflexion de ce qu’il veut voir. Elle n’est qu’un miroir pour lui. Il aime la femme de rêve qu’il a construite, et elle rejette cet amour. Cependant, bien qu’elle dénonce à juste titre le leurre de Félicien, elle est elle-même hypocrite : elle refuse de l’entendre, croyant qu’il est possible de lire « sur [son] front » ce qu’il veut dire. Ayant une idée préconçue, elle ne voit pas vraiment Félicien, mais une version de lui, qu’elle a créée. 2Paragraphe # 2: preuve, texte à l’appui, de ce qui a été annoncé dans l’introduction.
La jeunesse de Félicien explique ses autres faiblesses, sa naïveté et sa passion excessive. Cette énergie frénétique est évidente dans les courts paragraphes dans lesquels l’auteur décrit son obsession dans un rythme fébrile. L’enthousiasme de Félicien se manifeste aussi dans la description du moment où son regard, pour la première fois, croise celui de la femme. Le narrateur décrit un vrai coup de foudre : « le temps de briller et s’éteindre, une seconde. » 3Paragraphe # 3: suite de l’analyse, texte à l’appui.
Néanmoins le problème n’est pas Félicien, en particulier. La femme explique qu’elle ne veut se marier avec personne. Elle prétend que les relations entre les hommes et les femmes ne fonctionneront jamais, parce que les femmes ne sont que des « illusions ». Elles font semblant d’avoir un secret, mais en réalité ce secret « est identique au néant ». La comparaison des femmes avec des « sphinx de pierre » et la déclaration selon laquelle les femmes « ne s’expriment que par des actes » sont des indications de la misogynie véhémente qui existait en France au XIXe siècle. 4Paragraphe # 4: extension de l’analyse et évaluation personnelle.
A la fin, la femme « quitt[e] le bras de Félicien » et « se dégag[e] comme un oiseau ». Cette dernière comparaison souligne la métaphore, issue d’un proverbe ancien, qui ouvre la nouvelle : « Le cygne se tait toute sa vie pour bien chanter une seule fois. » L’auteur indique que cette femme a finalement dit ce qu’elle pensait, « ayant, enfin, le courage de ses opinions. » Il faut mentionner qu’elle devait être sourde pour le faire.5Paragraphe # 5: remarque qui met en valeur tout le symbolisme de la nouvelle.
Comme l’auteur a intitulé son recueil Contes cruels, il faut s’interroger sur la cruauté de cette nouvelle. Certes, on peut juger les actions de cette femme cruelles, mais dans ce récit les émotions sont aussi des maîtres cruels. Bien qu’ils ne soient pas justifiés, Félicien est esclave de ses sentiments. On peut dire que la vie qui donne aux jeunes la capacité de faire tout ce qu’ils veulent, mais qui ne leur donne pas la sagesse nécessaire de se modérer, est la chose la plus cruelle. 6Paragraphe # 6: conclusion qui offre une synthèse et qui ouvre la nouvelle tout en la conceptualisant.
© Bryce Francis, 2010
Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
↥1 | Paragraphe # 1: Court résumé de la nouvelle et identification des enjeux qu’elle pose. |
---|---|
↥2 | Paragraphe # 2: preuve, texte à l’appui, de ce qui a été annoncé dans l’introduction. |
↥3 | Paragraphe # 3: suite de l’analyse, texte à l’appui. |
↥4 | Paragraphe # 4: extension de l’analyse et évaluation personnelle. |
↥5 | Paragraphe # 5: remarque qui met en valeur tout le symbolisme de la nouvelle. |
↥6 | Paragraphe # 6: conclusion qui offre une synthèse et qui ouvre la nouvelle tout en la conceptualisant. |
Littérature: Baudelaire – Observation
BAUDELAIRE (1821-1867)
À UNE PASSANTE, LES FLEURS DU MAL
Observations
CONTEXTE: Poème adressé à une femme rencontrée dans la rue, et explication de texte.
OBJECTIF: Analyser un poème; structurer une explication de texte.
INSTRUCTIONS: Lisez ce poème et observez les différents champs lexicaux que Baudelaire investit. Lisez ensuite l’explication de texte qui suit.
vert: champ lexical de la mort
rouge: champ lexical des intempéries
brun: champ lexical du mouvement
À une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair . . . puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?
Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!
Explication de texte de Jonathan Kiper (étudiant, NYU, 2010).
Réfléchissez à la façon dont l’analyse est organisée. Bien que Kiper n’entre pas dans les détails, son analyse est remarquable par sa clarté et concision. Notez aussi son organisation.
Explication de texte
JONATHAN KIPER, étudiant, NYU, 2010 ©
1Introduction. Identification du texte, de l’auteur, du genre, du thème et de la structure générale du poème. Extrait de son recueil de 1857 intitulé Les Fleurs du mal, le poème « À une passante », de Charles Baudelaire, est un sonnet en alexandrins composé de deux quatrains et de deux tercets. Inspiré par une « passante » croisée dans la rue, le poète compose ce poème pour décrire le coup de foudre qu’elle lui cause. Pour illustrer la force et la rapidité de cette brève rencontre, Baudelaire emploie le champ lexical des intempéries. Le premier quatrain fait contraster la rue animée avec la femme, qui est en grand deuil. Le deuxième quatrain continue la description de cette femme et décrit l’interaction (ou l’absence d’interaction) entre elle et le poète. Les deux tercets qui terminent le poème s’opposent aux quatrains dans la mesure où le poète s’adresse directement à la femme. Rétrospectivement, il fantasme sur cette rencontre.
2Analyse des deux quatrains Étouffé par le chaos de la rue, le poète voit passer une femme. Il décrit cette rencontre comme une tempête. Le fait que la femme soit « en grand deuil » signifie, dès la deuxième strophe, que rien ne peut se passer entre elle et le poète. Malgré cela, et peut-être même attiré par l’impossibilité de cette situation, le poète commence à fantasmer. Dans le deuxième quatrain il décrit sa « jambe de statue », probablement parce que seuls les pieds de la femme sont visibles sous les vêtements du deuil. Il se décrit « crispé », assimilant toute la beauté de cette vision. Sans même suggérer que la femme ait pu le voir, le poète focalise sa description sur l’œil de la femme, décrit comme un « ciel livide où germe l’ouragan » et d’où vient « [l]a douceur qui fascine et le plaisir qui tue ».
3Analyse des deux tercetsContinuant d’explorer le champ lexical des intempéries, Baudelaire ouvre le premier tercet sur une exclamation : « [un] éclair . . . puis la nuit ! ». Aussi vite qu’est arrivée la tempête, la femme s’est enfuie. Il ajoute qu’elle l’ « a fait soudainement renaître » et se demande s’il la reverra jamais dans cette vie. Ou alors, peut-être seulement « dans l’éternité »? Réalisant qu’il ne va probablement jamais la revoir, le poète, qui maintenant s’adresse à elle, exprime ses regrets dans le dernier tercet. Il ne sait où elle est partie, et elle ne sait où il allait. Un chiasme marque leur rencontre, il marque leur destinée : tous deux se sont rencontrés, mais continuent leurs propres vies. Ils se sont croisés. Le poète, cependant, tente de rattraper ce moment en insistant sur le fait qu’ils auraient pu s’aimer.
4ConclusionDans ce poème, Baudelaire nous montre que la vie est parfois laissée au hasard, comme le temps. La métaphore qu’on utilise pour décrire l’amour immédiat, le coup de foudre, est d’ailleurs dérivée de ce champ lexical. Quelquefois, le hasard est cruel. On pense parfois qu’en tant qu’être humain, on peut surmonter le hasard, mais Baudelaire nous montre, avec ce couple qui aurait pu se connaître, qu’on ne le peut pas. Les normes sociales, le fait que la passante soit en deuil (on ne s’approche pas des femmes en deuil) nous l’empêchent. On se croise comme deux nuages dans le ciel, et on continue. Puis, loin de l’endroit où on s’est rencontré, le ciel devient clair. Le message de Baudelaire n’est pas tout à fait négatif. On peut et on doit se consoler dans le fait que le poète pense que ces deux êtres auraient pu s’aimer, et que ce genre de rencontre n’est pas isolé.
Baudelaire à Paris, France Culture
Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
Adjectifs, Participes passés comme adjectifs, Pronoms relatifs
BALZAC (1799-1850), LE PÈRE GORIOT
Madame Vauquer dans le téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, 2004
CONTEXTE: Nous sommes à Paris, en 1819, dans une pauvre pension de la rue Neuve-Sainte Geneviève. Balzac décrit la propriétaire de la pension, la veuve Vauquer, en liant intimement le personnage au lieu.
OBJECTIFS: Expansion de la phrase – 2 exercices de reconnaissance.
INSTRUCTIONS: Lisez l’extrait de Balzac, copiez dans la case ci-dessous les adjectifs et participes passés comme adjectifs, puis cliquez sur “Vérifiez les réponses”.
Le père Goriot (extrait)
Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis, elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. […] Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s’échappe par les fentes de l’étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires.
Vérifiez les réponses puis tournez la page pour faire le 2e exercice de reconnaissance
Observations: Victor Hugo et Jacques Roumain
DEUX OBSERVATIONS
EXPANSIONS DU NOM
VICTOR HUGO ET JACQUES ROUMAIN
Victor Hugo by Étienne Carjat 1876, Bibliothèque nationale de France [Public domain], via Wikimedia Commons Jacques Roumain: See page for author [Public domain], via Wikimedia Commons
I. Victor Hugo (1802-1885), Les Misérables
CONTEXTE: Jean Valjean, qui vient de sortir de prison, entre à Digne. Son destin va croiser celui de Monsieur Myriel.
OBJECTIF: Expansions du nom, Observations. Qualifier le nom à l’aide d’une préposition (complément prépositionnel).
INSTRUCTIONS: Lisez cette description de Jean Valjean et notez comment les compléments prépositionnels permettent d’éviter la lourdeur de certaines propositions relatives ainsi que l’utilisation des verbes « faire » et « être ».
Les Misérables, extrait Une casquette à visière de cuir1une casquette qui avait une visière faite avec du cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune2une chemise qui était faite avec une grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent3une petite ancre faite en argent, laissait voir sa poitrine velue ; il avait une cravate tordue en corde4une cravate qui était tordue dans la forme d’une corde , un pantalon de coutil5un pantalon qui était fait avec du coutil bleu (tissu très serré) bleu, usé et râpé, blanc à un genou, troué à l’autre, une vieille blouse grise en haillons6une blouse grise qui était en haillons (déchirée) , rapiécée à l’un des coudes d’un morceau de drap7un morceau qui était fait avec du drap (étoffe) vert cousu avec de la ficelle, sur le dos un sac de soldat8un sac qui a été fait pour les soldats fort plein, bien bouclé et tout neuf, à la main un énorme bâton noueux, les pieds sans bas9des pieds qui n’avaient pas de bas dans des souliers ferrés, la tête tondue et la barbe longue. Victor Hugo, Les Misérables, tome 1, Livre 2, chapitre 1. .
Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
↥1 | une casquette qui avait une visière faite avec du cuir |
---|---|
↥2 | une chemise qui était faite avec une grosse toile jaune |
↥3 | une petite ancre faite en argent |
↥4 | une cravate qui était tordue dans la forme d’une corde |
↥5 | un pantalon qui était fait avec du coutil bleu (tissu très serré) |
↥6 | une blouse grise qui était en haillons (déchirée) |
↥7 | un morceau qui était fait avec du drap (étoffe) |
↥8 | un sac qui a été fait pour les soldats |
↥9 | des pieds qui n’avaient pas de bas |
Discours II (discours indirect libre) – Patrick Modiano
IDENTIFICATION DU DISCOURS INDIRECT LIBRE
Patrick Modiano (1945 – )
INSTRUCTIONS: Lisez cet extrait, copiez dans la case ci-dessous les passages écrits au discours indirect libre et cliquez sur “Vérifiez les réponses”.
Dans le café de la jeunesse perdue (extrait)
Je sentais le contact de son épaule contre la mienne. Elle m’a dit qu’après ce dîner où elle avait rencontré Guy de Vere pour la première fois il l’avait invitée à une conférence qu’il faisait dans une petite salle du côté de l’Odéon. […] A la sortie de la salle, elle avait marché au hasard dans le quartier. Elle flottait dans cette lumière verte et limpide dont parlait Guy de Vere. Cinq heures du soir. Il y avait beaucoup de circulation sur le boulevard et, au carrefour de l’Odéon, les gens la bousculaient parce qu’elle marchait à contre-courant et ne voulait pas descendre avec eux les escaliers de la station de métro. Une rue déserte montait doucement vers le jardin du Luxembourg. Et là, à mi-pente, elle était entrée dans un café, au coin d’un immeuble : Le Condé. « Tu connais Le Condé ? » Elle me tutoyait brusquement. Non, je ne connaissais pas Le Condé.
(Paris, Folio, Gallimard, 2007, p.113)
Vérifiez les réponses
• […] À la sortie de la salle, elle avait marché au hasard dans le quartier. Elle flottait dans cette lumière verte et limpide dont parlait Guy de Vere. Cinq heures du soir. Il y avait beaucoup de circulation sur le boulevard et, au carrefour de l’Odéon, les gens la bousculaient parce qu’elle marchait à contre-courant et ne voulait pas descendre avec eux les escaliers de la station de métro. Une rue déserte montait doucement vers le jardin du Luxembourg. Et là, à mi-pente, elle était entrée dans un café, au coin d’un immeuble : Le Condé.
• […] Non, je ne connaissais pas Le Condé.
Discours I (discours indirect) – Marie Bashkirtseff
IDENTIFICATION DU DISCOURS INDIRECT
Extrait du journal de Marie Bashkirtseff (texte édité)
CONTEXTE: Marie Bashkirtseff, née en Ukraine le 11 novembre 1858 et morte à Paris le 31 octobre 1884, était une diariste, peintre et sculpteur russe issue d’une famille noble. Elle a grandi en Europe. Très cultivée, trilingue, elle étudia la peinture en France à l’Académie Julian, l’une des rares en Europe à accepter les femmes. A 15 ans, elle commença à tenir son journal en français. Elle est morte de tuberculose à 26 ans.
OBJECTIF: Identification du discours indirect.
INSTRUCTIONS: Copiez dans la case ci-dessous les passages au discours indirect qui rapportent la conversation entre Marie et son maître, M. Robert-Fleury, puis cliquez sur “Vérifiez les réponses”.
Samedi 29 décembre 1877
Robert-Fleury a été très content de moi. Il est resté une demi-heure au moins devant une paire de pieds grandeur nature que j’ai faite, m’a redemandé si j’avais jamais peint, si je voulais faire sérieusement de la peinture, et combien de temps je pouvais rester à Paris. Il m’a exprimé le désir de voir mes premières choses à la couleur, m’a demandé comment j’avais fait. Je répondis que je l’avais fait pour m’amuser. Comme cela se prolongeait, tout le monde est venu derrière lui pour écouter et au milieu de la, j’ose le dire, stupéfaction générale il a déclaré que si j’en avais envie je pouvais peindre. A cela j’ai répondu que je n’en mourais pas d’envie et que je préférais me perfectionner en dessin, à laquelle résolution il applaudit beaucoup. J’ajoutais alors que je le priais de me traiter très sévèrement, ce qu’il me promit en disant qu’il le ferait d’autant plus que cela valait la peine.
Cette scène m’a rendue très contente et puis sérieuse, je ne sais plus pourquoi.
Vérifiez les réponses
(3 répliques)…m’a redemandé si j’avais jamais peint, si je voulais faire sérieusement de la peinture, et combien de temps je pouvais rester à Paris.
(2 répliques)…m’a demandé comment j’avais fait. Je répondis que je l’avais fait pour m’amuser.
(1 réplique)…il a déclaré que si j’en avais envie je pouvais peindre.
(2 répliques)…j’ai répondu que je n’en mourais pas d’envie et que je préférais me perfectionner en dessin...
(1 réplique) J’ajoutais alors que je le priais de me traiter très sévèrement…
(1 réplique) …ce qu’il me promit en disant qu’il le ferait d’autant plus que cela valait la peine.
Discours – Observation II – René Depestre sur Jacques Roumain
OBSERVATION
DISCOURS INDIRECT, DISCOURS INDIRECT LIBRE & RÉSUMÉ
Interview de René Despestre sur Jacques Roumain
Jacques Roumain, Wikimedia commons
CONTEXTE: Voici 3 extraits de l’interview que René Depestre, poète haïtien né en 1926, a accordée à Jean-Luc Bonniol en avril 2004. Dans ces extraits René Depestre parle de Jacques Roumain (1907-1944), célèbre écrivain et politicien communiste haïtien.
OBJECTIF: Observation. Chaque section ci-dessous présente un extrait de l’interview et trois façons de rapporter les paroles de René Depestre :
INSTRUCTIONS: Lisez attentivement ces exemples et les annotations.
Déclaration de René Despestre [1]
Extraits de Gradhiva reproduits avec la permission du musée du quai Branly.
« Que peut représenter Roumain, aujourd’hui, pour Haïti ? Que peut apporter un homme d’une telle sensibilité, d’un tel talent ? D’abord, Gouverneurs de la rosée, plus que jamais, est un livre que tout Haïtien devrait relire en ces temps, parce qu’il nous replonge dans la partie la plus authentique de nous-mêmes, et dans la tragédie de l’eau en Haïti. »
Discours indirect1Notez (en violet) que les verbes du discours direct qui étaient au présent sont maintenant à l’imparfait.
Dans cette interview qu’il a accordée2 Comme le verbe d’élocution est au passé-composé il faudra transformer le temps de certains verbes. à Jean-Luc Bonniol en 2004, René Depestre s’est demandé ce que pouvait représenter Roumain, aujourd’hui, pour Haïti, et ce que 3Le mot interrogatif ‘que’ devient ‘ce que’. Observez le ‘et’ (deuxième chose qu’il a dite) et la reprise de ‘ce que’. pouvait apporter un homme d’une telle sensibilité, d’un tel talent. Il a ensuite expliqué que Gouverneur de la rosée [célèbre roman de Roumain], plus que jamais, était [est]4On continue à lire le roman, donc on peut laisser au présent. un livre que tout Haïtien devrait5 le conditionnel reste au conditionnel. relire en ces temps, parce qu’il nous replongeait [replonge]6 On continue à lire le roman, donc on peut laisser au présent. dans la partie la plus authentique de nous-mêmes, et dans la tragédie de l’eau en Haïti.
Discours indirect libre
Dans cette interview qu’il a accordée à Jean-Luc Bonniol en 2004, René Depestre s’est demandé ce que pouvait représenter Roumain, aujourd’hui, pour Haïti.7 Laissez la première phrase au discours indirect pour que le lecteur comprenne clairement que la suite du texte fait partie de l’interview (rapportée au discours indirect libre).
Que pouvait apporter un homme d’une telle sensibilité, d’un tel talent ? Gouverneur de la rosée, plus que jamais, est [était] un livre que tout Haïtien devrait relire en ces temps. Il replongeait [replonge] les Haïtiens dans leur partie la plus authentique, et dans la tragédie de l’eau en Haïti8 Le verbe d’élocution et la conjonction « que » ont disparu, mais comme au discours indirect les temps changent. Notez que le point d’interrogation reste..
Résumé
Dans une interview accordée à Jean-Luc Bonniol en 2004, René Depestre parle9 C’est un résumé, donc on peut l’écrire au présent. de l’influence de Jacques Roumain sur Haïti, ainsi que de l’importance de son célèbre livre, Gouverneur de la rosée.
Déclaration de René Despestre [2]
« À tous les points de vue, on trouve chez Roumain un imaginaire qui nous réconforte dans l’estime de nous-mêmes, dans l’idée qu’ont les meilleurs Haïtiens de changer la vie du pays. Roumain était un homme qui voulait changer Haïti de fond en comble, qui luttait pour cela. Son message, si sans doute il y a un message de Roumain, c’est un message d’espoir. »
René Depestre a continué en disant qu’10 Notez la construction du verbe : on ne peut pas écrire ‘continuer que’ à tous les points de vue, on trouvait chez Roumain un imaginaire qui réconfortait les Haïtiens dans leur propre estime, dans l’idée qu’avaient les meilleurs d’entre eux de changer la vie du pays. Il a ajouté que11Variez vos verbes d’élocution Roumain était un homme qui voulait changer Haïti de fond en comble, qui luttait pour cela. Selon lui12 ‘Selon’ introduit une forme de discours rapporté qui est entre le discours indirect et le discours indirect libre. son message, si sans doute il y avait un message de Roumain, c’était un message d’espoir.»
Discours indirect libre
A tous les points de vue, on trouvait13 Le lecteur a compris que l’interview continuait au discours indirect libre, donc il est inutile d’utiliser un verbe d’élocution. chez Roumain un imaginaire qui nous réconfortait dans l’estime de nous-mêmes, dans l’idée qu’avaient les meilleurs Haïtiens de changer la vie du pays. Roumain était un homme qui voulait changer Haïti de fond en comble, qui luttait pour cela. Son message, si sans doute il y avait un message de Roumain, c’était un message d’espoir.
Résumé
Depestre pense que Roumain peut rendre les Haïtiens plus heureux et que son message leur apporte l’espoir d’un changement, d’un monde meilleur14 Présent.
Déclaration de René Despestre [3]
«Je pense qu’il faut enseigner Roumain à l’école. Il faut d’abord créer un enseignement et en plus traduire tout Roumain en créole. C’est la première chose à faire du point de vue pédagogique pour qu’il soit connu. Je crois que c’est la plus grande école d’espoir que nous ayons dans la littérature haïtienne.»
René Depestre a poursuivi en disant qu’15 Notez la construction du verbe il fallait enseigner Roumain à l’école ; qu’il fallait d’abord créer un enseignement et en plus traduire tout Roumain en créole. Il a affirmé que c’était la première chose à faire du point de vue pédagogique pour qu’il soit connu. 16Le subjonctif présent, ici au mode passif, garde le même temps.. D’après17‘D’après’ introduit une forme de discours rapporté qui est entre le discours indirect et le discours indirect libre. lui, c’était la plus grande école d’espoir que les Haïtiens aient dans la littérature haïtienne.
Selon Depestre18 On peut rappeler que c’est Depestre qui s’exprime., il fallait enseigner Roumain à l’école !19 Ajoutez des points d’exclamation pour ponctuer le discours (l’avantage du discours indirect libre, c’est qu’il permet de garder l’intonation du discours direct). Il fallait d’abord créer un enseignement, et en plus traduire tout Roumain en créole. C’était la première chose à faire du point de vue pédagogique pour qu’il soit connu. Roumain, c’était la plus grande école d’espoir !20On peut ici se permettre un petit travail d’édition pour donner plus de vigueur et de tonalité aux paroles rapportées (on pourrait d’ailleurs laisser le verbe « être » au présent pour renforcer l’urgence).
Pour tout l’espoir qu’il peut apporter aux Haïtiens, Roumain devrait être enseigné à l’école et traduit en créole.21 Notez la concision du résumé et l’usage du présent.
Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
↥1 | Notez (en violet) que les verbes du discours direct qui étaient au présent sont maintenant à l’imparfait. |
---|---|
↥2 | Comme le verbe d’élocution est au passé-composé il faudra transformer le temps de certains verbes. |
↥3 | Le mot interrogatif ‘que’ devient ‘ce que’. Observez le ‘et’ (deuxième chose qu’il a dite) et la reprise de ‘ce que’. |
↥4 | On continue à lire le roman, donc on peut laisser au présent. |
↥5 | le conditionnel reste au conditionnel. |
↥6 | On continue à lire le roman, donc on peut laisser au présent. |
↥7 | Laissez la première phrase au discours indirect pour que le lecteur comprenne clairement que la suite du texte fait partie de l’interview (rapportée au discours indirect libre). |
↥8 | Le verbe d’élocution et la conjonction « que » ont disparu, mais comme au discours indirect les temps changent. Notez que le point d’interrogation reste. |
↥9 | C’est un résumé, donc on peut l’écrire au présent. |
↥10 | Notez la construction du verbe : on ne peut pas écrire ‘continuer que’ |
↥11 | Variez vos verbes d’élocution |
↥12 | ‘Selon’ introduit une forme de discours rapporté qui est entre le discours indirect et le discours indirect libre. |
↥13 | Le lecteur a compris que l’interview continuait au discours indirect libre, donc il est inutile d’utiliser un verbe d’élocution. |
↥14 | Présent |
↥15 | Notez la construction du verbe |
↥16 | Le subjonctif présent, ici au mode passif, garde le même temps. |
↥17 | ‘D’après’ introduit une forme de discours rapporté qui est entre le discours indirect et le discours indirect libre. |
↥18 | On peut rappeler que c’est Depestre qui s’exprime. |
↥19 | Ajoutez des points d’exclamation pour ponctuer le discours (l’avantage du discours indirect libre, c’est qu’il permet de garder l’intonation du discours direct). |
↥20 | On peut ici se permettre un petit travail d’édition pour donner plus de vigueur et de tonalité aux paroles rapportées (on pourrait d’ailleurs laisser le verbe « être » au présent pour renforcer l’urgence). |
↥21 | Notez la concision du résumé et l’usage du présent. |
Résumer – Observation I, Vie de Marie Bashkirtseff
Résumer – Observation
Vie de Marie Bashkirtseff
Russie, 1858-1884
Self-portrait with a Palette, circa 1880
Marie Bashkirtseff [Public domain], via Wikimedia Commons
CONTEXTE: Modèle pour résumer
OBJECTIFS: Sélectionner les informations les plus importantes, composer de façon linéaire et simplifier le contenu.
INSTRUCTIONS: Observez les sélections et leur mise en forme dans le résumé.
Article reproduit avec l’autorisation de La Revue des Ressources © http ://www.larevuedesressources.org/spip.php ?article1157
TEXTE ORIGINAL (nos sélections apparaissent en violet)
Marie Bashkirtseff (Мария Башкирцева), née en Ukraine le 11 novembre 1858 et morte à Paris le 31 octobre 1884, est une diariste, peintre et sculpteur ukrainienne (de nationalité russe). Née Maria Konstantinovna Bashkirtseva à Gavrontsy près de Poltava, dans une famille noble, elle grandit à l’étranger, voyageant avec sa mère à travers l’Europe.
RÉSUMÉ
Marie Bashkirtseff, née en Ukraine le 11 novembre 1858 et morte à Paris le 31 octobre 1884, est1Bien que Marie soit morte on peut utiliser le présent pour actualiser sa vie. une diariste, peintre et sculpteur russe issue d’une famille noble. Elle a grandi en Europe.
Elle parlait couramment le français, l’anglais et l’italien. Sa grande soif de connaissance la poussa à étudier avec passion les auteurs classiques et contemporains. En outre, elle étudia la peinture en France à l’Académie Julian, l’une des rares en Europe à accepter des étudiantes (on y trouvait des jeunes femmes venant même des Etats-Unis). Une autre étudiante y était Louise Breslau, que Marie considérait comme sa seule rivale. Elle produisit une œuvre importante en regard de sa vie brève ; ses tableaux les plus connus sont Un meeting (représentant des enfants mendiants à Paris) et L’Atelier des femmes (ses compagnes artistes au travail).
→ Très cultivée, trilingue, elle étudia la peinture en France à l’Académie Julian, l’une des rares en Europe à accepter les femmes. Ses tableaux les plus connus sont Un meeting (représentant des enfants mendiants à Paris) et L’Atelier des femmes (ses compagnes artistes au travail)2Gardez les détails importants, ici le sujet de ses tableaux..
Toutefois, beaucoup d’œuvres de Marie Bashkirtseff furent détruites par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. À 15 ans, elle commença à tenir son journal, rédigé en français ; elle lui doit beaucoup de sa célébrité. Ses lettres, notamment une correspondance avec Guy de Maupassant, furent publiées en 1891. Cette correspondance, ainsi que les différentes éditions du Journal publiées entre 1887 et 1980, furent très édulcorées par la famille. Une édition fidèle du Journal a été entreprise en 1995 par le « Cercle des amis de Marie Bashkirtseff ». (Elle se termine actuellement (octobre 2005) le 22 juin 1878. Une autre est en cours aux éditions L’Âge d’Homme.)
→ Beaucoup d’œuvres de Marie Bashkirtseff furent détruites par les Nazis durant la Seconde guerre mondiale. A 15 ans, elle commença à tenir son journal en français. On peut aussi lire sa correspondance avec Guy de Maupassant.
Morte de tuberculose à 26 ans, Marie Bashkirtseff avait eu le temps de laisser sa marque intellectuelle dans le Paris des années 1880. Féministe, sous le pseudonyme de Pauline Orrel, elle contribua par plusieurs articles à la revue La Citoyenne d’Hubertine Auclert en 1881.
→ Marie Bashkirstseff était aussi une féministe : elle a écrit plusieurs articles pour la revue La Citoyenne en 1881. Elle est morte de tuberculose à 26 ans.
[…]. Quelques mois avant sa mort, entrevoyant, malgré les dénégations de son entourage, qu’elle était condamnée, elle s’était avisée de relire son Journal, des pages qu’elle avait écrites au jour le jour, très librement, très franchement, et qui constituent son histoire. Ecrit d’abord uniquement pour elle-même, elle y ajouta une sorte d’introduction en mai 1884 : « Si j’allais mourir, comme cela, subitement, je ne saurais peut-être pas si je suis en danger, on me le cachera… Il ne restera bientôt plus rien de moi… rien… rien ! C’est ce qui m’a toujours épouvantée. Vivre, avoir tant d’ambition, souffrir, pleurer, combattre, et, au bout, l’oubli !… comme si je n’avais jamais existé. Si je ne vis pas assez pour être illustre, ce journal intéressera toujours : c’est curieux, la vie d’une femme, jour par jour, comme si personne au monde ne devait la lire, et, en même temps, avec l’intention d’être lue. »
→ Quelques mois avant sa mort, comprenant qu’elle allait mourir, elle ajouta une introduction à son Journal qu’elle n’avait jusque-là écrit que pour elle-même. Elle pensait en effet que même si elle n’allait pas vivre assez longtemps pour être célèbre, son Journal l’immortaliserait.
Au mois d’octobre suivant – mois où meurent les poitrinaires – on la couchait dans un cercueil doublé de soie blanche. Elle est enterrée au Cimetière de Passy à Paris. Sa tombe, un studio d’artiste en taille réelle, a été déclarée monument historique.
→ Elle est enterrée au Cimetière de Passy à Paris. Sa tombe, un studio d’artiste en taille réelle, a été déclarée monument historique.3Gardez les détails importants.
Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
Écriture, Lieux III
Lieux III
LE ROMAN DE PAULINE, Calixthe Beyala (extrait)
INSTRUCTIONS: Notez comment cet instantané présente une succession rapide de champs de vision.
Après avoir lu cet extrait, décrivez une scène que vous avez vue dans la rue, ou ailleurs. Comme Beyala, décrivez la scène comme une suite d’instantanés déroulant 5 champs de vision.
Soudain, deux garçons1Premier champ de vision portant d’énormes lunettes de soleil surgissent dans mon champ de vision. Ils regardent alentour, puis, l’espace d’un cillement, fracassent la vitre de la banque d’un coup de masse. J’2Retour à l’observatriceenfonce les mains dans les poches de mon anorak et je serre les mâchoires pour ne rien perdre de la scène. Je veux devenir écrivain, c’est un métier d’observation, a coutume de dire mademoiselle Mathilde : « Il faut que tu trouves des gens et des situations qui s’imposent et que tu captes leur éclairage. » Des nuages3Deuxième champ de visionjouent à saute-mouton dans le ciel. Un enfant4Troisième champ de vision suce un bonbon en tiraillant le manteau de sa mère. « Qu’est-ce qu’ils font les messieurs, maman ? » demande-t-il. Un groupe de ménagères5Quatrième champ de vision déposent leurs sacs de courses entre leurs jambes et regardent le cambriolage, fascinées. « Quelle bande de couillons ! ne cesse de murmurer un adolescent6Cinquième champ de vision aux yeux cernés comme ceux des noceurs. Ils ne gardent plus un radis dans leurs coffres de banlieue. » Derrière leurs lunettes larges comme deux mains, je7Retour à l’observatrice reconnais Fabien et Nicolas.
Écriture
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Écriture, Lieux II
Chambre de rêve, Variation sur Pérec
Texte d’étudiant ©
INSTRUCTIONS: En vous inspirant du texte ci-dessous, décrivez au conditionnel la chambre que vous aimeriez avoir.
Playing Dogs, Franz Marc, c.1912, Public domain, wikiart
© David Raboy (NYU, 2010)
La première porte ouvrirait1Conditionnel, car le lieu décrit est hypothétique sur une chambre massive aux planchers de bois de rose2Compléments prépositionnels sur lesquels3Pronom relatif composé plusieurs chiens courraient parmi mes amis, contents et paisibles non seulement parce que cette chambre vient4Commentaire au présent de mes rêves, mais parce qu’il y aurait un équilibre existentiel aussi respecté par les chiens. […]. Plus loin, au pied du lit, mon chien préféré dormirait doucement sur le lit que j’aurais fait5Conditionnel passé: le lit aurait été fait avant que le chien ne vienne s’y coucher.pour lui. Aux fenêtres, il y aurait des centaines de photos d’amis, d’aventures et de n’importe quoi tapissant6Participe présent aussi le mur qui serait normalement couvert par les rideaux, mais j’aime7Commentaire au présent trop la lumière de l’ouest au crépuscule pour les utiliser jamais. Au mur, au-dessus du lit préparé8Participe passé utilisé comme adjectif pour la nuit, le ventilateur balaierait ces moments qui s’attardent toujours dans l’air, pour rendre la chambre tranquille pour une fois, au moins jusqu’à ce que9‘jusqu’à ce que’ demande le subjonctif je me réveille le lendemain pour recommencer.
Pour lire d’autres textes d’étudiants consacrés à la description des lieux, visitez Mille pattes, Lieux où j’ai dormi.
Écriture
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↥1 | Conditionnel, car le lieu décrit est hypothétique |
---|---|
↥2 | Compléments prépositionnels |
↥3 | Pronom relatif composé |
↥4, ↥7 | Commentaire au présent |
↥5 | Conditionnel passé: le lit aurait été fait avant que le chien ne vienne s’y coucher. |
↥6 | Participe présent |
↥8 | Participe passé utilisé comme adjectif |
↥9 | ‘jusqu’à ce que’ demande le subjonctif |
Écriture, Lieux I
Lieux où j’ai dormi
Textes d’étudiants ©
INSTRUCTIONS: En vous inspirant de ces deux textes d’étudiants, décrivez un lieu où vous avez dormi. Variez la construction de vos phrases, utilisez des images et un vocabulaire précis.
La classe, © Anonyme (NYU, 2010)
Poussée fortement contre mon dos1Le sujet de l’apposition est ‘la chaise’., la chaise en plastique2Complément prépositionnel était austèrement immobile. Puissance majestueuse3Le sujet de l’apposition est ‘la gravité’., la gravité tirait le poids de mon corps vers le bas. Lourde, ma tête était appuyée sur mon poignet tordu. Mes yeux envahis4Participe passé utilisé comme adjectif par le sommeil faisaient tout pour lutter contre leur désir de se fermer tout en observant5Gérondif gravement l’horloge, dont6Pronom relatif : l’écran de l’horloge l’écran affichait un temps éternel. L’air étouffant imprégnait l’atmosphère et la voix monotone du professeur aiguisait mon besoin de dormir. A la fin, j’ai été conquise7Passif par le sommeil et l’image de la classe n’est devenue rien de plus qu’une réflexion inquiétante dans mon esprit.
Dans le hamac, © Alena Klompus (NYU, 2010)
Les cordes du hamac n’incisaient pas ma peau, et comme mon poids était réparti également, j’étais à l’aise dans le hamac, enlacée8Participe passé utilisé comme adjectif dans les cordes, suspendue9Participe passé utilisé comme adjectif entre deux arbres comme10Comparaison un insecte pris11Participe passé utilisé comme adjectif dans une toile d’araignée. Les deux palmiers encadraient la jolie vue d’une plage d’Hawaii. Le vent de la mer, le soleil entrant12Participe présent dans les feuilles gigantesques et le bruit de la mer, tout ensemble était une berceuse. Ma sœur m’a donné une petite poussée et le hamac a oscillé comme13Comparaison un berceau d’enfant14Complément prépositionnel. Paradis.
Pour lire d’autres textes d’étudiants consacrés à la description des lieux, visitez Mille pattes, Lieux où j’ai dormi.
Ma maison, Barbara
Écriture
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↥1 | Le sujet de l’apposition est ‘la chaise’. |
---|---|
↥2, ↥14 | Complément prépositionnel |
↥3 | Le sujet de l’apposition est ‘la gravité’. |
↥4, ↥8, ↥9, ↥11 | Participe passé utilisé comme adjectif |
↥5 | Gérondif |
↥6 | Pronom relatif : l’écran de l’horloge |
↥7 | Passif |
↥10, ↥13 | Comparaison |
↥12 | Participe présent |
Écriture, Objet IV
ALEXANDRE DUMAS PÈRE
The Lemon, Edouard Manet, 1880, wikiart
INSTRUCTIONS: En vous inspirant de cette définition, définissez un produit de votre choix. Utilisez des pronoms relatifs et des comparaisons. Comme Alexandre Dumas, indiquez une origine historique possible et agrémentez votre texte de 2 références extérieures (anecdotes). Concluez en expliquant comment ce produit peut être consommé.
CITRON. – Fruit dont l’arbre est toujours vert comme1Comparaison l’oranger ; ses feuilles sont larges et longues comme2Comparaisoncelles du laurier ; il est originaire de l’Asie, et les Hébreux furent les premiers qui le naturalisèrent dans les belles vallées de la Palestine ; ce qui le3Pronom neutre se rapportant à “les Hébreux furent les premiers qui le naturalisèrent”. prouve, c’est que, aujourd’hui encore, ils se présentent le jour des Tabernacles, dans les synagogues, avec un cédrat à la main.
Virgile a célébré le citron sous le nom de pomme de Médie. Delille a traduit les vers que le poète latin a consacrés à cet arbre.42 anecdotes se rapportant au fruit. […] Le citron est souvent employé en cuisine pour l’assaisonnement de plusieurs sauces ; on en5Pronom objet : faire quelque chose DE quelque chose fait aussi une boisson rafraîchissante et de fort bon goût.6Fonctions culinaires
Le grand dictionnaire de cuisine, p. 42.
Écriture
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↥1, ↥2 | Comparaison |
---|---|
↥3 | Pronom neutre se rapportant à “les Hébreux furent les premiers qui le naturalisèrent”. |
↥4 | 2 anecdotes se rapportant au fruit. |
↥5 | Pronom objet : faire quelque chose DE quelque chose |
↥6 | Fonctions culinaires |
Écriture, Objet III
Diderot, L’Encyclopédie
INSTRUCTIONS: Lisez attentivement ces deux définitions de Diderot. Puis en vous inspirant de ces modèles, choisissez deux sentiments ou objets conceptuels qui s’opposent et définissez-les. Utilisez des pronoms relatifs, variez la construction de vos phrases, choisissez un vocabulaire précis et, au besoin, des liens logiques pour prouver ce que vous dites. Essayez d’imiter le style de Diderot.
Suggestions de thèmes :
Chagrin/joie
Justice/Injustice
Patience/Impatience
INHUMANITÉ, s. f. (Gramm.) vice qui nous sort de notre espèce, qui nous fait cesser d’être un homme ; dureté de cœur, dont la nature semblait nous avoir rendus incapables. Voyez Humanité.
HUMANITÉ, s. f. (Morale.) c’est un sentiment de bienveillance pour tous les hommes, qui ne s’enflamme guère que dans une âme grande et sensible. Ce noble et sublime enthousiasme se tourmente des peines des autres et du besoin de les soulager ; il voudrait parcourir l’univers pour abolir l’esclavage, la superstition, le vice et le malheur. […] J’ai vu cette vertu, source de tant d’autres, dans beaucoup de têtes et dans fort peu de cœurs.
DIDEROT -L’ENCYCLOPEDIE – volume 8, gallica pp. 145-6 et 219-220 .
Écriture
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Écriture, Objet II
Objet II♦ – Francis Ponge, Le pain
ÉCRITURE
Bread, ©Mikhail Larionov, Fair use, wikiart by xennex
INSTRUCTIONS: Observez l’analyse progressive (surface, cuisson, intérieur) et l’usage du gros plan : le pain devient paysage, il prend une dimension cosmique. En vous inspirant de ce texte décrivez précisément un aliment de votre choix. Structurez soigneusement votre analyse, choisissez un vocabulaire précis et des images expressives. Utilisez des pronoms relatifs, des comparaisons et des métaphores. Composez au moins 5 phrases complètes.
Le pain (1942). La surface1 Analyse de la surface avec un champ lexical emprunté à la géologie (monde minéral)
du pain est merveilleuse d’abord à cause de cette impression quasi panoramique qu’elle donne : comme si2 comparaison: comme si + imparfait l’on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d’éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s’est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses…3 Métaphores. Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, – sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol4 Deuxième partie de l’analyse: l’intérieur du pain (la mie). Champ lexical emprunté au monde végétal. Notez comment l’ensemble de la description donne vie et mouvement à cette nature morte que l’on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation.
Le Parti pris des choses, Gallimard 1942, p. 39.
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Annotations: Pour les ouvrir dans le texte, pointez la souris sur le numéro jaune sans cliquer.
↥1 | Analyse de la surface avec un champ lexical emprunté à la géologie (monde minéral) |
---|---|
↥2 | comparaison: comme si + imparfait |
↥3 | Métaphores |
↥4 | Deuxième partie de l’analyse: l’intérieur du pain (la mie). Champ lexical emprunté au monde végétal. Notez comment l’ensemble de la description donne vie et mouvement à cette nature morte |
Compléments prépositionnels
LES COMPLÉMENTS PRÉPOSITIONNELS
Exercice à l’écrit
Piero di Cosimo, Portrait de femme dit de Simonetta Vespucci [Public domain], via Wikimedia Commons
OBJECTIF: Affiner le style en utilisant des compléments prépositionnels.
INSTRUCTIONS: Récrivez les phrases avec des compléments prépositionnels puis consultez ‘Hint’ pour vérifier.
EXEMPLE
Le portrait que je préfère dans cette rétrospective sur la Renaissance italienne, c’est celui de Simonetta Vespucci qui a des tons très lumineux.
→… c’est celui de Simonetta Vespucci AUX tons très lumineux.
Exercice
Flaubert: Accord du participe passé.
Accord du participe passé, Exercice