L’ÂNE PASCAL
LECTURE ET EXERCICE (SYNTAXE & COMPRÉHENSION)
Parade au cirque, 1980 © Marc Chagall, Marc Chagall Fair Use, wikiart
CONTEXTE: Conte pour les enfants.
OBJECTIFS: Maîtrise des temps du passé; grammaire, syntaxe et compréhension écrite.
INSTRUCTIONS: Lisez ce conte de Valérie Bonenfant et recherchez les mots que vous ne connaissez pas. Faites ensuite l’exercice qui suit.
L’âne Pascal
Valérie Bonenfant (2005)
Pascal était un âne sans histoires, qui menait sa petite vie tranquille à la ferme. Comme il ne parlait pas beaucoup, et qu’il ne répondait aux questions que par oui ou par non, on le taxait d’être un animal stupide :
– C’est normal, c’est un âne. Un âne n’est pas bien intelligent, c’est bien connu. Ne dit-on pas “bête comme un âne” ? dit le chien Barnabé.
– C’est normal, c’est un âne. Un âne n’est pas bien intelligent, c’est bien connu. Ne dit-on pas “bête comme un âne” ? dit le chien Barnabé.
– C’est vrai. On dit même que les mauvais élèves à l’école, portent le « bonnet d’âne ». C’est comme ça, c’est dans la nature… Les ânes n’ont pas le gène de l’intelligence, renchérit Eclair le cheval.
Pascal écoutait ces paroles et voyait bien qu’on le prenait pour un demeuré. Mais peu lui importait ce qu’on pensait de lui. Lui se connaissait des dons qu’aucun de ses proches ne possédait.
Pascal écoutait ces paroles et voyait bien qu’on le prenait pour un demeuré. Mais peu lui importait ce qu’on pensait de lui. Lui se connaissait des dons qu’aucun de ses proches ne possédait.
Par exemple, il pouvait converser avec les étoiles, la nuit. Ils bavardaient comme de vieux amis, se racontaient des histoires de galaxie. Et Pascal, qui n’avait jamais quitté son pré, voyageait en rêve dans le monde intergalactique.
De la même façon, la journée, il parlait avec la nature. Parfois, il chantait avec elle quand elle faisait bruisser les feuilles des branches. Il se mettait alors en rythme et hennissait des joyeux HI-HAN, HI-HAN !
De la même façon, la journée, il parlait avec la nature. Parfois, il chantait avec elle quand elle faisait bruisser les feuilles des branches. Il se mettait alors en rythme et hennissait des joyeux HI-HAN, HI-HAN !
Ou bien, il faisait la course avec l’eau de la rivière. 3, 2, 1, partez ! Le premier qui avait rejoint le grand cerisier avait gagné. Pascal courait alors à perdre haleine pour rattraper le petit bout de bois qui glissait sur l’eau. Perdu ! Ce n’était pas grave, la fois prochaine, il ferait mieux !
Un jour, sans qu’ils ne furent prévenus, la ferme ferma et tous les animaux furent amenés dans un cirque. Finie la liberté des champs ! Ils se retrouvèrent tous dans des enclos pour les mieux lotis, ou dans des cages pour les moins chanceux.
Un jour, sans qu’ils ne furent prévenus, la ferme ferma et tous les animaux furent amenés dans un cirque. Finie la liberté des champs ! Ils se retrouvèrent tous dans des enclos pour les mieux lotis, ou dans des cages pour les moins chanceux.
Les seules fois où on les sortait, c’était pour les faire travailler, des choses difficiles, comme marcher sur deux pattes, ou jouer à l’équilibriste sur un fil…
Pascal était moins sollicité car sa réputation d’être bête était apparemment parvenue jusqu’à ses nouveaux propriétaires, qui pensaient ne pas pouvoir tirer grand-chose de lui.
Pascal était moins sollicité car sa réputation d’être bête était apparemment parvenue jusqu’à ses nouveaux propriétaires, qui pensaient ne pas pouvoir tirer grand-chose de lui.
S’échapper, ils y pensaient tous, mais le cirque déménageait souvent, et ils ne connaissaient pas les lieux, alors leur chance de réussite était bien faible…
Mais Pascal, en bon âne qu’il était, s’entêta : il s’échapperait, et ses compagnons aussi. Pour combiner son plan, il prit aide auprès de la nature.
Mais Pascal, en bon âne qu’il était, s’entêta : il s’échapperait, et ses compagnons aussi. Pour combiner son plan, il prit aide auprès de la nature.
– La nuit, c’est mieux pour fuir ! Tout le monde dort, personne ne remarquera rien…, lui souffla le vent entre les feuilles, nous te donnerons le signal.
– Et nous, nous te guiderons, proposèrent les étoiles.
– Et nous, nous te guiderons, proposèrent les étoiles.
– Quant à moi, je gonflerai mes eaux, comme ça personne ne pourra me franchir et te rattraper les jours suivants… , gloussa la rivière.
Alors, Pascal se prépara pour le grand soir. Il avait bien essayé d’en parler à ses amis, mais personne ne l’avait pris au sérieux. Un plan échafaudé par un âne ? C’était voué à l’échec, forcément.
Mais la nuit venue, quand le vent souffla fort sur toutes les serrures, les ouvrit, et que tous se retrouvèrent dehors, seul Pascal semblait à l’aise :
– Venez, suivez-moi ! dit-il gaiement.
Comme personne n’avait d’autre proposition, ils le suivirent, faute de mieux.
On n’y voyait goutte, et pourtant Pascal marchait, sûr de lui. Comme promis, les étoiles le guidaient, en réalisant de belles flèches dans le ciel.
Ils passèrent un pont, sous lequel coulait une rivière. Aussitôt après leur passage, ses eaux commencèrent à monter.
Pascal galopait joyeusement, tout heureux de goûter à nouveau la liberté. Les animaux, qui le pistaient, commençaient à peine à croire que finalement, leur plan d’évasion avait réussi !
Les sourires revinrent, heureux.
Pascal les conduisit dans un endroit merveilleux de la nature, dans un cirque de montagne, verdoyant et ensoleillé, traversé par un joli torrent, et surtout loin de la ville, inaccessible aux citadins. Le coin parfait pour les animaux…
Ceux-ci s’installèrent avec bonheur dans cet endroit. Ils remercièrent leur sauveur étonnant, l’âne Pascal, et le considérèrent désormais comme un être intelligent… à leur niveau…
Mais la nuit venue, quand le vent souffla fort sur toutes les serrures, les ouvrit, et que tous se retrouvèrent dehors, seul Pascal semblait à l’aise :
– Venez, suivez-moi ! dit-il gaiement.
Comme personne n’avait d’autre proposition, ils le suivirent, faute de mieux.
On n’y voyait goutte, et pourtant Pascal marchait, sûr de lui. Comme promis, les étoiles le guidaient, en réalisant de belles flèches dans le ciel.
Ils passèrent un pont, sous lequel coulait une rivière. Aussitôt après leur passage, ses eaux commencèrent à monter.
Pascal galopait joyeusement, tout heureux de goûter à nouveau la liberté. Les animaux, qui le pistaient, commençaient à peine à croire que finalement, leur plan d’évasion avait réussi !
Les sourires revinrent, heureux.
Pascal les conduisit dans un endroit merveilleux de la nature, dans un cirque de montagne, verdoyant et ensoleillé, traversé par un joli torrent, et surtout loin de la ville, inaccessible aux citadins. Le coin parfait pour les animaux…
Ceux-ci s’installèrent avec bonheur dans cet endroit. Ils remercièrent leur sauveur étonnant, l’âne Pascal, et le considérèrent désormais comme un être intelligent… à leur niveau…
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